24 avril 2022, 20h00. Taux d’abstention record de 30%. Le Pen est déclarée présidente.
20h01. Décès de Le Pen Jean-Marie d’une crise cardiaque.
20h02. Suicide de Mélenchon.
20h03. Réintégration de Macron à la banque Rothschild.
19 juin. Les partis de gauche nouent (enfin) des alliances, et les électeurs réactivent localement le « front républicain ». Cuisante défaite des candidats RN aux élections législatives. La nouvelle majorité parlementaire est hostile aux mesures sécuritaires du programme du RN et entrave leur application.
15 mai. Avec un Premier ministre et un gouvernement issus d’une majorité parlementaire autre que le RN, la France vit une nouvelle cohabitation.
20 mai. Le Pen compte s’appuyer sur l’article 11 de la Constitution, qui prévoit le recours du président au référendum, avec pour objectif de limiter l’immigration légale.
21 mai. L’immigration n’entrant pas dans le champ du référendum présidentiel, le projet est retoqué par le Conseil constitutionnel.
22 mai. Le Pen propose une modification de l’article 11 pour ajouter l’immigration, c’est-à-dire un « référendum avant le référendum », via l’article 89, qui organise les réformes constitutionnelles. Or, avant d’être soumis aux Français, le texte d’un référendum constitutionnel doit être adopté dans les mêmes termes par les deux chambres du Parlement. Comme l’Assemblée et le Sénat sont hostiles au RN, la procédure est ralentie.
15 septembre. Le projet de révision constitutionnelle est enterré par le Parlement.
16 septembre. Le Pen rebondit en instaurant un « bouclier constitutionnel » qui doit permettre à la France d’affirmer la suprématie de sa loi sur les traités européens. Fermeture des frontières pour lutter contre l’immigration illégale.
17 septembre. La Commission européenne renonce à approuver le plan de relance de la France tant qu’elle ne respecte pas les traités. Plusieurs milliards d’euros de subventions que doit recevoir la France au cours des cinq prochaines années sont bloqués.
18 septembre. Le Medef entame un lobbying auprès de Le Pen pour qu’elle cède, en affirmant que les entreprises du CAC 40 ont besoin des immigrés et des fonds européens pour maintenir à flot l’économie du pays.
19 septembre. Le Pen réouvre les frontières.
2024. Les électeurs qui avaient porté Le Pen au pouvoir se sentent floués et s’abstiennent, transformant les européennes en désaveu pour la présidente.
2024. Un jeune issu de l’immigration décède suite à une confrontation avec les forces de l’ordre. Des émeutes éclatent dans les banlieues, des manifestations se multiplient dans les centres-villes. Le Pen en appelle à l’armée pour rétablir l’ordre, avant de se raviser, de crainte de se voir attribuer du sang sur les mains. Les rares élus RN voient le chaos s’amplifier et démissionnent, prélude à la démission de Le Pen avant la fin de son mandat. Le RN, parti endetté et condamné par la justice pour corruption, est dissout.
Le Marteau
