La chanson politique  du mois

On rencontre des personnages fascinants sur internet, et celui que j’ai découvert aujourd’hui s’appelle George Bisharat. Né aux USA de père Palestinien, il a fait de brillantes études de droit et d’anthropologie, et c’est aujourd’hui un professeur de droit de près de 70 ans.

Il a écrit de nombreux livres et articles, et siège comme éditeur du Journal of Palestine Studies. En tant que juriste, il continue aujourd’hui à défendre la solution à « Un État » en Palestine, à soutenir la campagne de boycott d’Israël, et défend l’idée que la guerre sur Gaza en 2009 constituait un crime de guerre.

Mais le soir, Docteur George devient Mr. Harp… Sa page Wikipédia ne le mentionne pas, mais la nuit, le juriste sérieux se transforme en chanteur et joueur d’harmonica dans un groupe de blues, sous le nom de Big Harp George. Auteur de 4 CDs, il a déjà abordé en chanson les méfaits du téléphone portable, les Fake News (je vous recommande le clip de Alternative Facts), la persécution des migrants aux USA, ou le lobby pharmaceutique…

Dans son dernier disque, Living in the City, il rend aussi hommage dans une chanson aux réfugiés palestiniens de Gaza qui, en 2018-2019, ont marché tous les vendredis au péril de leur vie vers la « barrière de sécurité » qui les enferme, pour réclamer leur droit au retour dans les villages dont ils sont originaires. Meet Me At The Fence (Retrouve moi à la barrière), est dédiée à Razan al-Najjar, la célèbre infirmière palestinienne assassinée par les soldats israéliens pendant ces manifestations de la « Marche du Retour ». Autre rareté pour George, ce blues est un duo avec la chanteuse palestinienne Amal Murkus, dont le fils, Firas Zreik, joue du qanun. Talentueux dans tous les styles de blues, Big Harp George vient d’en inventer un nouveau, le blues palestinien !

Dror