La chanson politique  du mois

Allez, Donald Trump, une dernière fois. Je ne dirai pas qu’il va nous manquer, mais grâce à lui, on a quand même eu un sacré paquet de bonnes chansons, et d’artistes poussés à révéler leur engagement politique.

Ça a commencé dès 2016 avec Eminem et son Campaign Speech, puis avec les Franz Ferdinand et leur Demagogue, et A Tribe Called Quest avec We The People. C’est ensuite Joan Baez qui s’y est collée, puis Barbra Streisand, Carole King, Snoop Dogg, Bruce Springsteen, Roger Waters, Neil Young ou encore Paul McCartney, parmi des dizaines d’autres, qui se sont exprimés contre Trump. Même en France, Kery James lui taille un costard dans son morceau Pays de Merde.

Durant ces quatre dernières années, plusieurs artistes ont même composé plusieurs titres à charge, comme Janelle Monae, Mavis Staples, Sheila E., les Pussy Riot, John Legend ou Jello Biafra. Marc Ribot est allé jusqu’à sortir un album entier dédié à son ennemi juré, Songs of Resistance. Quant à Public Enemy, ils ont ressorti leur Fight The Power de 1989, dans une version remise au goût du jour, juste avant les élections.

Terminons avec Stevie Wonder. Opéré d’un rein en décembre 2019, il est sorti de sa semi-retraite pour soutenir le mouvement Black Lives Matter, puis Joe Biden, en 2020. En octobre, il a sorti Can’t Put It In The Hands of Fate, son premier titre depuis 2016, et le premier sur Republic Records, après près de 60 ans chez Motown. Il s’adresse directement au futur ancien président des États-Unis : « Tu dis que tu crois que toutes les vies comptent. Je dis que tu es un foutu menteur ».

Allez, encore un mois à tenir en se consolant en chansons, et on pourra enfin en parler au passé…

Dror